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25ème étape : Weißenbach - Queck (71,5km) 13/05/2009
Résultats :
Classement général :
CR :
Bonsoir Pascale, Bonsoir Emmanuel
Je joins ce soir le CR habituel ainsi que les réponses aux questions posées sur le forum.
Emmanuel, si je n'arrive pas à répondre sur le forum ce soir, peux-tu faire un copier-coller de mes réponses ?
Je vais bien et vous dis à+Fab****Mercredi 13 mai, 25ème étape, Weissenbach – Queck, 71,5km.
Encore une longue étape de passée, une belle étape pour les deux premiers tiers avec un paysage de montagnes ressemblant au Massif Central, en un peu moins haut, mais avec des côtes entre 10 et 17%, et les descentes qui vont avec. Paysage agricole, verdoyant, avec aussi des champs de colza parmi les cultures de céréales et les herbages.
Quelques forêts aussi qui ont donné une petite note sympathique au parcours.
Les villages traversés sont devenus au fil des kilomètres assez typiques, certaines maisons ressemblant à celles qu'on peut voir en Alsace.
Une grande agglomération (Fulda) avec ses maisons à flanc de coteau et sa rivière nous a rappelé que l'Allemagne ce n'était pas que de la campagne. Nous y avons rejoint une piste cyclable qui allait nous mener presque jusqu'à l'arrivée.
Ma course fut sympa, je suis parti prudemment avec une douleur sur le dessus du pied au niveau du gros orteil, mais quand arrivèrent les premières montées (à 10%) j'ai trouvé mon rythme et je me suis "détaché" du groupe avec qui je suis d'habitude. Les descentes au début étaient appréhendées de manière prudente afin de ne pas me blesser et comme je ressentais une légère douleur au pied, il n'y avait pas à forcer.
La succession pendant plus de 30km de côtes et de descentes n'était pas pour me déplaire et je continuais comme ça mon petit bonhomme de chemin, sans avoir à utiliser quelque accessoire pour me distraire. Aujourd'hui, je n'ai pas trouvé le temps long, sauf vers la fin, les 20 derniers km, mais je me suis forcé à ne pas utiliser mon MP3. Je le garde pour demain, sur la petite étape (64,4km).
Tout va bien, je soigne mon dessus de pied et je suis content car j'ai réussi à m'allonger une heure, à faire sécher mon linge et à préparer mon matériel pour demain.
J'ai aussi pu répondre aux questions posées par les gars du forum concernant certains petits détails de la course.
à+Fab****
Bérurier a dit :
Salut Fab****
Content de voir que le moral est revenu après la difficile arrivée d'hier ...
Je ne pense pas être le seul à me poser cette question : Comment faites-vous pour récupérer ???
Y a-t-il des techniques (pendant et après l'étape) qui permettent de recharger les accus, tant mentalement que physiquement ?La récupération se fait avant la fin d'étape (pour moi et surtout en ce qui concerne les étapes après la première semaine) quand je ne recherche plus systématiquement le chrono et que je commence à ralentir et à gérer. Elle se poursuit dès qu'on arrive où il faut vite trouver un coin pour s'installer, aller prendre sa douche et laver son linge. Ajoutons à cela qu'il faut trouver aussi un endroit pour étendre le linge. Après cette première phase, il faut manger, car les étapes se terminent pour moi en début d'après-midi si ce n'est à midi. Une fois tout ce rituel effectué, alors on peut s'allonger et essayer de dormir, ce qui n'est pas évident après une étape où nerveusement on a pu donner.
Mentalement, il faut soit s'isoler et écouter de la musique par exemple, ou se connecter pour garder un lien avec les personnes proches, ou alors on peut se regrouper comme on l'a souvent fait avec les copains du team France (appellation non officielle, mais il y a une grande solidarité entre nous les français)
Y a-t-il eu une préparation en amont afin de gérer ces états de fatigue en plus de ton expérience de quatre Transe Gaule ?Non, à ce niveau je n'ai rien fait sinon de participer à des courses où je devais puiser dans mes ressources mentales (24h par exemple, et même marathon ou sortie longue de plusieurs heures).
Bourgui a dit :
Puisqu'il faut te stimuler intellectuellement
Est-ce que le soir lorsque tu regardes le classement général, tu te dis "Ah ceux-là, celles-ci je pourrai bien aller leur chatouiller les mollets d'ici un millier de kilomètres" ?Oui, je reconnais que le jeu du classement me fait penser au fait que je peux rattraper certains coureurs, mais je n'iari pas jusqu'à risquer ma santé à aller chercher quelqu'un qui est 5' devant pour le passer au général. Si je dois gagner des places, ou en perdre, ça se fera à long terme.
Où est-ce que tu en es au niveau poids ?J'ai devancé ta question dans un post. J'ai perdu entre 3,5 et 4,5kg selon l'heure de la pesée.
Tu dors bien, sans te réveiller durant la nuit ?Pas toujours, il m'arrive d'être en sueur et de devoir me sécher pendant la nuit. J'ai aussi parfois des insomnies dues à la fatigue et aux positions qui sont douloureuses parfois (ma pubalgie qui me titille quand je dors sur le dos par exemple et l'impossibilité de dormir sur le ventre car ça étire les tendons du dessus des pieds). L'envie d'aller aux toilettes m'a parfois réveillé.
Est-ce que tu rêves (durant ton sommeil) de ta course ?Oui, ça arrive et souvent des détails des étapes passées reviennent. Ou alors c'est du rêve un peu farfelu entre cauchemar et situation impossible.
Les allemandes sont-elles aussi belles que les italiennes ?Entre les Italiennes du bord de mer et les Allemandes de la campagne, ce n'est pas le même style.
On n'a pas trop le temps de regarder les filles, surtout qu'il n'y en a pas beaucoup sur le bord des routes à nous regarder passer.
Gourdoda a dit :
Perso c'est plutot le hors course qui m'interroge ...
1) Pendant la TG 2007 Martin Wagen avait raconté que l'organisation etait plutot aleatoire, avec de memoire des passages pour les coureurs sur une portion d'autoroute (enfin c'est pas de memoire c'est sûr que c'est ce qu'il a dit, j'avais alluciné). Là je rescent un peu la meme chose, du hazard dans l'organisation que l'on ne retrouve pas sur la TG. Est ce qu'Ingo serait moins rigoureux que JB ou bien est ce que ce n'est pas le meme etat d'esprit ?Je dois avouer que je suis très déçu par l'organisation en général. Bon, les fatigues physique et nerveuse doivent amplifier mes impressions, mais entre la devise de départ " le coureur n'aura qu'à courir, manger et dormir" et la réalité, c'est plutôt du chacun pour soi. Qui arrive en premier se sert et tant pis si les autres n'ont plus rien. Ceci est valable pour la bouffe, mais aussi pour les places dans les salles. Heureusement pour moi, j'arrive relativement dans des temps qui me permettent de me placer, et avec les autres français on se débrouille pour placer les matelas des copains avant le reste de la troupe. Les allemands, accompagnateurs entre autres, se sont déjà octroyés les meilleures places. Sur la Transe Gaule, on ne voit (on ne voyait devrais-je plutôt dire, car l'an dernier ça a été limite) jamais ça. Aux repas, les bénévoles servaient les coureurs et tout le monde avait à manger. Ici, chacun se sert et si tous les premiers en prennent beaucoup, les derniers se retrouveront avec deux patates et un bout de viande.
Pour le traçage, le fléchage n'est pas au top, il faut vraiment toujours être attentif, même si on a un road-book, car il peut y avoir des changements à tout moment. De plus, il faut arriver sur les flèches pour savoir si on tourne à droite ou à gauche. Aux carrefours dangereux, ça craint !
Pour le reste, je ne vais pas trop "casser" l'organisation, les gens sont sympas, ils communiquent, il y a une bonne ambiance.
Ingo ne fait pas dans la pitié, ceux qui ne reprennent pas la course au bout de quelques jours sont priés de rentrer chez eux car l'organisation ne veut pas (et ne peut pas) trimballer tous ceux qui ont abandonné.
2) Il aime que les coureurs (euses) souffrent parrait il, est ce pour ça qu'il vous fait courir sur les grands axes plutot que de la ptite route de campagne, mais quand est il de la securité ???Depuis l'Allemagne, et même depuis la fin de l'Italie aux pieds des Alpes, le parcours emprunte souvent des pistes cyclables dont les trois pays traversés possèdent un bon réseau.
Par obligation et pour éviter de trop longs détours, nous sommes obligés de transiter par des axes à grande circulation. De plus, même à la campagne, on court des risques car les automobilistes se croient seuls et foncent, mais quand ils ont aperçu déjà quelques coureurs, en général ils ralentissent et anticipent. Mais il reste quand même des endroits dangereux, comme sur la TG d'ailleurs.
3) Est ce qu'il se forme des clans et des tensions entre les coureurs ou est ce que ça reste du meme style que la TG ou DL ? ou bien est ce que ça ressemble à la derniere TE ou autre traversée mouvementée (Australie me semble t il ... ) ?Il y a des groupes plus ou moins fermés, des clans ? Peut-être pas même si certains s'enferment dans leur camping-car et n'apparaissent qu'aux repas. Avec le groupe de Français, on forme peut-être un petit clan, comme pour s'auto-défendre contre différentes barrières : langues, coutumes, habitudes alimentaires (par exemple, il n'y jamais ou très rarement à boire à table; si l''on veut boire, il faut payer sa boisson, même l'eau !!!! Il n'y a pas de pain à table le soir, il n'y a pas de repas gratuit prévu le midi... Donc avec Nicole, la femme de Gérard, on a fait une cagnotte et elle va nous acheter des provisions.
4) Plus je te lis et plus je revois les images que je m'etais faite de la grande course de Flanagan ... Quand tu dis qu'il (Ingo) ne pensait peut etre pas qu'il y aurait à ce stade tant de coureur on est en plein dedans ! (c'est toi qui affronte le cheval dans quelques chapitres ?Pour le cheval, j'en parle souvent quand je vois les drôles de trucs qui nous sont arrivés depuis Bari.
5) C'est quoi tes projets apres la TE ???Me reposer. A l'heure actuelle je suis encore "in", alors je peux mentalement me dire que je ferai la mini Mil'Kil ou un 24h ou une autre course, mais je sens qu'on rentre dans le dur et que plus on va avancer moins on aura la lucidité pour s'avancer dans des prévisions de futures courses. Allons déjà au bout de celle-ci et après ...
à+Fab****
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