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27ème étape : Waldkappel - Ebergötzen (68,0km) 15/05/2009
Résultats :
Classement général :
CR :
J'adore le plat, disais-je hier, j'ai adoré les côtes d'aujourd'hui, ainsi que les descentes qui suivent.
Je me suis amusé, si je peux me permettre de le dire sans aucune vantardise, sur les 45 premiers km et les suivants n'ont pas été trop difficiles à terminer.
"Jusqu'ici, ça va !" comme disait à chaque étage le mec qui s'est jeté du 100ème étage du WTCenter.
Espérons que je ne m'écraserai pas.
Bon week-end.
à+Fab****Vendredi 15 mai, 27ème étape : Waldkappel – Ebergötzen, 68,0km.
Quand la pluie a cessé (tiens c'est drôle, ça me rappelle un CR d'il y a peu) je me suis dit qu'on avait décidément beaucoup de chance pour l'instant car avec ce qu'il tombait encore à 5h au moment du petit déjeuner, on avait tous préparé les éventuels imperméables et autres ponchos.
Le mien, je l'ai glissé dans la manche de mon coupe-vent afin de le sortir dès qu'il se remettrait à pleuvoir.
L'étape est partie doucement, comme il est de coutume depuis quelques temps maintenant, sauf Hiroko la japonaise qui a démarré dès la fin du décompte fait par Ingo (en anglais : 10, 9, 8, 7, ...3, 2, 1, GO !). Elle ne veut pas partir avec l'autre groupe car ça lui déplaît de ne pas faire la course en tête. Au bout de 2km, on ne la voyait déjà plus. Les autres, une dizaine de coureurs, sont restés groupés à quelques dizaines de mètres devant moi pendant un bon moment, puis les premières côtes sont arrivées et j'ai décidé de me faire plaisir tout en me testant. J'avais repéré qu'il allait s'agir d'une étape avec du relief, donc des côtes et des descentes à répétition. J'ai remonté tout le monde au train dans les côtes et je me suis retrouvé en tête de ce groupe, non sans avoir eu du mal à dépasser Eiolff le norvégien qui ne supporte pas qu'un "sans grade" lui passe devant, mais sur le coup, il n'a pas pu suivre surtout quand, une fois passé devant lui, j'en ai remis une petite couche, histoire de le calmer. Je dépassais aussi Janne, le finlandais vainqueur de la Transe Gaule 2005. Dans les descentes, j'assurai aussi, mes pieds ne me faisant pas mal, et je conservais mon avance, certes de quelques centaines de mètres seulement, mais ça fait toujours plaisir.
Bon, comme j'étais le seul poursuivant d'Hiroko que je n'apercevais pas, même dans les rares lignes droites qu'on pouvait rencontrer, j'ai continué à mon rythme. Mes temps de passages n'étaient pourtant pas extraordinaires, 9,5km/h de moyenne au km 10, puis 9,3 aux 20ème et 30ème, puis 9,2 au 45ème. C'est là que je me suis dit qu'il fallait penser maintenant à l'étape de demain et je décidai donc de relâcher mon effort, surtout que je sentais aussi le groupe de poursuivants revenir sur mes talons au prix de ravitaillements beaucoup plus courts que les miens. Ainsi, au poste de ravitaillement N°5 (km 45,5) où je fis une pause "soupe chaude" de près de 5', je me fis rattraper par plusieurs de mes poursuivants qui repartirent des stands avant moi.
Je les ai gardés à vue pendant plusieurs km avant qu'ils ne me lâchent irrémédiablement au fil des minutes.
Mais j'étais content, j'avais vu qu'à J+27 j'étais encore capable de monter en pulsations cardiaques et une journée comme celle-là ne peut qu'être bénéfique pour la suite (ça, c'est ma théorie, certainement contraire à celle de beaucoup, mais qui ne tente rien ne peut pas savoir).
Au final, je termine à une moyenne de près de 9km/h, dans les 20 premiers, et je n'ai pas de bobos.
Un stand de vente de saucisses grillées et de gaufres, sans oublier les bières, était installé par le club sportif local, et je m'y suis restauré après une bonne douche et une petite lessive (petite, car le temps a tourné à la pluie lors du dernier quart d'heure de course et je ne savais pas où étendre mon linge).
A 15h15, j'ai passé mon IRM (du mollet aujourd'hui) afin de voir les pertes en graisses et d'autres modifications depuis le départ.
Après, je suis allé dans le village trouver une superette et refaire le plein de matériel de lavage ainsi que de nourriture.
Voilà, tout va bien, ce soir j'ai déjà parcouru 1838,4km (sans compter les nombreux détours ou erreurs de parcours) en 213h15' environ.
Je ne suis pas usé ni mentalement ni physiquement, alors quoi d'autre ? Pourvu que ça dure.
Demain ça sera une autre histoire, 76,7km.
à+Fab****
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