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3ème étape : Foggia - Campomarino Lido (72,2km) (21/04/2009)
Résultats :
Classement général:
CR :
Foggia- Campomarino Lido : longue étape que cette troisième partie de la TransEurope; 72,2km et une grande partie sur la SS16, une sorte d'équivalent de la N137 ou même de N20.
Que de camions et autres voitures, et dire que ce soir il nous en reste plus de 500km de cette SS16 !
La journée s'est bien passée, j'ai mis 8h22, la fin, comme hier fut un peu difficile avec les longues lignes droites et le réflexe quasi permanent de mettre la main sur la casquette pour éviter d'aller la ramasser sur les bas-côtés : comme dirait l'autre, "ça décoiffe les camions !". Surtout que certains passent tout près de nous quand même.
J'ai couru en solo toute la journée sauf la dernière heure où j'ai terminé avec mes deux copains suédois Matthias et Andréas. Je les avais en point de mire pendant près de 4 heures et je les ai rattrapés au dernier ravitaillement à 10km du but.
Je ne me suis fait dépasser, une fois la course lancée et les rapides partis devant, que par les coureurs du haut du classement (les 10 premiers) qui ont un départ plus tardif (une heure après le peloton).
Seul bémol à la journée : à un kilomètre de l'arrivée, on nous fit passer par un raccourci sous un pont de chemin de fer, mais comme le chemin était inondé, nous avons été contraints de mettre les pieds dans l'eau jusqu'au bas des mollets !
Surprise une fois passé la ligne d'arrivée et après les congratulations réciproques entre coureurs, on nous annonça qu'il y avait des bugalows dans lesquels on était hébergés ! Pour une bonne nouvelle c'était en effet une bonne nouvelle.
Ce soir, Nicole, la femme de Gérard, a acheté des saucisses et des barbecues jetables : soirée grillades avant le repas de 18heures.
Les bungalows ont des douches et des prises de courant, on peut donc se connecter.
Je vais grignoter et je reviens.
à+Fab****Réponse (par mail) aux questions de M.Saulnier, journaliste de Ouest-France :
Bonjour Monsieur Saulnier
Voilà trois étapes de passées:
1ère : Bari – Barletta de 57km
2ème Barletta – Foggia 69,3km
3ème Foggia – Campomarino Lido 72,2km.
Nous sommes 67 coureurs au départ, toujours tous à l'arrivée.
Pour le paysage, on a le temps de le regarder, mais comme on emprunte une route qui va de Bari à Vérone (la SS16) qui pourrait être comparée à notre N137 ou à la N20, et où la circulation est très dense avec beaucoup de camions et d'automobilistes qui roulent très vite, il faut rester sur ses gardes.
On a traversé tour à tour des régions agricoles avec des oliviers, des figuiers, de la vigne, des artichauts (plus petits qu'en Bretagne), des rizières, des céréales et quelques légumes de cultures maraîchères.
Beaucoup de marbreries et d'autres usines et on sent avec la présence des éoliennes et d'entreprises de panneaux solaires qu'il y a un soucis de s'occuper de la nature et de l'écologie.
Autre particularité de ces régions, surtout depuis deux jours : on voit sur le bord de la route des prostituées venant de pays africains, on rencontre aussi beaucoup de personnes d'origine albanaise et d'autres pays de cette région : il y a des centres de rétention assez souvent.
La population est très surprise et nous questionne souvent sur ce qu'on fait : d'où on vient, où on va, mais la barrière de la langue fait qu'on a du mal à se comprendre, même si j'arrive à communiquer avec eux et à me faire comprendre (je ne parle pas l'Italien, mais en possède quelques rudiments, tout comme l'Espagnol, langues latines).
Dans les villes étapes on a souvent l'accueil officiel et le pot qui va avec, sauf aujourd'hui car le camping dans lequel nous sommes hébergés est à l'écart de la ville.
Nous n'avons pas de village au sens de village comme on rencontre au Tour de France cycliste, mais la "caravane" avec le staff organisateur et les accompagnateurs fait que nous sommes plus d'une centaine de personnes.
L'hébergement des jours précédents s'est fait dans des gymnases plus ou moins grands et plus ou moins bien modernes au niveau des installations sanitaires.
On est parfois "les uns sur les autres", c'est à dire que la promiscuité est forte. Les ronfleurs parmi les non ronfleurs...
Le soir extinction des feux 21h et le matin, réveil à 4h petit déjeuner à 5h, dépose des valises et bagages dans les camions de 5h30 à 5h45 et départ 6h sauf pour les 10 ou 12 meilleurs qui partent une heure plus tard.
Les arrivées sont échelonnées , il y a parfois plus de 4 heures entre le 1er arrivé et le dernier.
L'ambiance est bonne car basée sur le respect de tous, les premiers venant encourager les derniers, et les liens vont peu à peu se resserrer quand les difficultés vont se faire plus importantes.
Voilà ce que je peux dire pour l'instant après 3 étapes.
Tout peut changer d'un jour à l'autre, aujourd'hui quelques coureurs ont payé leurs efforts mal dosés des premiers jours et se sont enfoncés dans le classement.
À bientôt.
Fabrice Viaud
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