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Mon petit CR quotidien.
je n'ai pas beaucoup d'autonomie de batterie car je ne suis pas à côté des prises, alors je poste et après je coupe.
à demain.
Fab****
PS je vais bien, pas de bobos graves, justes quelques petites douleurs aux pieds. je vais me soigner tranquillement et bien dormir.Samedi 16 mai, 28ème étape, Ebergötzen – Gebhardshagen : 76,7km.
Aujourd'hui, j'ai couru ma 100ème étape en course "Multidays" : 4 TG (= 72) + 28 (TEFR).
C'est anecdotique, mais ça montre le chemin parcouru depuis mon premier départ de Roscoff, où tout ému j'avais versé quelques larmes dans la Manche peu avant de prendre le départ de ma 1ère TG.
L'étape du jour avait un profil qui s'annonçait vallonné; il n'en fut rien mises à part deux ou trois grimpettes de rien du tout, en tout cas pas de quoi amuser un Fab qui adore attaquer dans les côtes.
Mais la journée s'est quand même bien passée. J'ai tourné entre 9 et 9,5 km/h pendant plus de 6 heures puis quand j'ai vu que j'avais bien avancé j'ai pensé aux jours qui vont suivre et j'ai terminé en "roue libre" si l'on peut dire.
Le paysage n'est pas très varié, composé toujours de ses champs de céréales, de colza ou en herbe, ses collines boisées, ses routes serpentant entre les vallons, quoiqu'aujourd'hui nous ayons surtout eu quelques grandes lignes droites. Les villages semblent avoir peu à peu changé en quelques jours, ils ont un aspect légèrement différent bien qu'en ne faisant que les traverser on ne puisse pas vraiment se rendre compte de la réalité de l'impression. Quoiqu'il en soit, j'ai remarqué plus de villages-rues que de bourgs agglomérés autour de leur église et autres bâtiments historiques.
Ce matin, deux coureurs n'ont pas pris le départ, deux Allemands : Hans et Théo. Hans, j'ai couru avec lui la TG et cela m'a fait très mal au coeur de le voir baisser pavillon sur panne mentale. Il n'en pouvait plus et quand le mental ne veut plus, le corps dit non aussi. Théo a sans doute payé ses étapes "euphoriques" lors de la traversée de la Bavière, sa région, où il fut souvent accompagné de copains de club et accueilli à chaque poste de ravitaillement. Mais ça, sur le coup c'est "magique", mais les lendemains peuvent s'avérer très difficiles surtout lorsque vous combinez ça avec une forte gastro entérite.
Du coup, je gagne deux places au général, mais ma camarade japonnaise s'est bien amusée à son tour à me repousser un peu plus loin alors que je n'étais revenu hier qu'à moins de 5'.
Pas grave, ce n'est pas Takako que je veux battre, c'est le Cap Nord que je veux atteindre.
à+Fab****
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J'adore le plat, disais-je hier, j'ai adoré les côtes d'aujourd'hui, ainsi que les descentes qui suivent.
Je me suis amusé, si je peux me permettre de le dire sans aucune vantardise, sur les 45 premiers km et les suivants n'ont pas été trop difficiles à terminer.
"Jusqu'ici, ça va !" comme disait à chaque étage le mec qui s'est jeté du 100ème étage du WTCenter.
Espérons que je ne m'écraserai pas.
Bon week-end.
à+Fab****Vendredi 15 mai, 27ème étape : Waldkappel – Ebergötzen, 68,0km.
Quand la pluie a cessé (tiens c'est drôle, ça me rappelle un CR d'il y a peu) je me suis dit qu'on avait décidément beaucoup de chance pour l'instant car avec ce qu'il tombait encore à 5h au moment du petit déjeuner, on avait tous préparé les éventuels imperméables et autres ponchos.
Le mien, je l'ai glissé dans la manche de mon coupe-vent afin de le sortir dès qu'il se remettrait à pleuvoir.
L'étape est partie doucement, comme il est de coutume depuis quelques temps maintenant, sauf Hiroko la japonaise qui a démarré dès la fin du décompte fait par Ingo (en anglais : 10, 9, 8, 7, ...3, 2, 1, GO !). Elle ne veut pas partir avec l'autre groupe car ça lui déplaît de ne pas faire la course en tête. Au bout de 2km, on ne la voyait déjà plus. Les autres, une dizaine de coureurs, sont restés groupés à quelques dizaines de mètres devant moi pendant un bon moment, puis les premières côtes sont arrivées et j'ai décidé de me faire plaisir tout en me testant. J'avais repéré qu'il allait s'agir d'une étape avec du relief, donc des côtes et des descentes à répétition. J'ai remonté tout le monde au train dans les côtes et je me suis retrouvé en tête de ce groupe, non sans avoir eu du mal à dépasser Eiolff le norvégien qui ne supporte pas qu'un "sans grade" lui passe devant, mais sur le coup, il n'a pas pu suivre surtout quand, une fois passé devant lui, j'en ai remis une petite couche, histoire de le calmer. Je dépassais aussi Janne, le finlandais vainqueur de la Transe Gaule 2005. Dans les descentes, j'assurai aussi, mes pieds ne me faisant pas mal, et je conservais mon avance, certes de quelques centaines de mètres seulement, mais ça fait toujours plaisir.
Bon, comme j'étais le seul poursuivant d'Hiroko que je n'apercevais pas, même dans les rares lignes droites qu'on pouvait rencontrer, j'ai continué à mon rythme. Mes temps de passages n'étaient pourtant pas extraordinaires, 9,5km/h de moyenne au km 10, puis 9,3 aux 20ème et 30ème, puis 9,2 au 45ème. C'est là que je me suis dit qu'il fallait penser maintenant à l'étape de demain et je décidai donc de relâcher mon effort, surtout que je sentais aussi le groupe de poursuivants revenir sur mes talons au prix de ravitaillements beaucoup plus courts que les miens. Ainsi, au poste de ravitaillement N°5 (km 45,5) où je fis une pause "soupe chaude" de près de 5', je me fis rattraper par plusieurs de mes poursuivants qui repartirent des stands avant moi.
Je les ai gardés à vue pendant plusieurs km avant qu'ils ne me lâchent irrémédiablement au fil des minutes.
Mais j'étais content, j'avais vu qu'à J+27 j'étais encore capable de monter en pulsations cardiaques et une journée comme celle-là ne peut qu'être bénéfique pour la suite (ça, c'est ma théorie, certainement contraire à celle de beaucoup, mais qui ne tente rien ne peut pas savoir).
Au final, je termine à une moyenne de près de 9km/h, dans les 20 premiers, et je n'ai pas de bobos.
Un stand de vente de saucisses grillées et de gaufres, sans oublier les bières, était installé par le club sportif local, et je m'y suis restauré après une bonne douche et une petite lessive (petite, car le temps a tourné à la pluie lors du dernier quart d'heure de course et je ne savais pas où étendre mon linge).
A 15h15, j'ai passé mon IRM (du mollet aujourd'hui) afin de voir les pertes en graisses et d'autres modifications depuis le départ.
Après, je suis allé dans le village trouver une superette et refaire le plein de matériel de lavage ainsi que de nourriture.
Voilà, tout va bien, ce soir j'ai déjà parcouru 1838,4km (sans compter les nombreux détours ou erreurs de parcours) en 213h15' environ.
Je ne suis pas usé ni mentalement ni physiquement, alors quoi d'autre ? Pourvu que ça dure.
Demain ça sera une autre histoire, 76,7km.
à+Fab****
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Jeudi 14 mai, 26ème étape, Queck – Waldkappel, 64,4km.
Jusqu'à présent, je n'aimais pas le plat, les parcours sans relief, un peu comme la première semaine italienne, mais aujourd'hui, j'ai apprécié les longues portions de pistes cyclables sans bosses. Du relief, il y en a eu sur la fin, avec une belle montée à 12% et la descente qui lui correspondait, plus quelques vallons à franchir, mais j'avais assez bien avancé dans l'étape pour ne pas trop piocher quand ces côtes sont arrivées.
Le parcours depuis le matin avait été tranquille, même la route empruntée sur une quinzaine de km avait été agréable car pratiquement sans trafic.
J'ai pris mon temps pour partir, comme beaucoup de coureurs qui sont aussi rentrés dans une sorte de seconde phase de la TransEurope, celle où la prudence est de mise au niveau de la vitesse, parce que c'est maintenant qu'on est en train de se préparer à une bonne traversée de la Suède ou à une grosse galère interminable.
J'ai pris un rythme de 8,5km/h soit 0,5 à 1 km/h moins vite que les étapes précédentes en me disant que j'aurais peut-être plus de réserves sur la fin de la journée. J'ai même fait un long arrêt de 5' pour aller aux toilettes en pleine campagne, et ce n'est pas facile de trouver un petit coin tranquille en plaine, mais j'ai fini par en repérer un.
Quand j'en suis reparti, une bonne partie des coureurs que je devance habituellement est passée devant moi, mais ce n'était pas un problème car j'avais prévu une étape de "transition", sans forcer, une sorte de régénération avant les 5 suivantes (68/77/70/77/70) qui nous amèneront aux portes de la mer entre l'Allemagne et la Suède.
J'ai effectué ma petite remontée, sans la rechercher, passant les uns après les autres la plupart des coureurs qui avaient profité de mon arrêt pour tracer la route.
Mentalement j'étais bien, j'arrivais à penser à tout un tas de choses, à regarder le paysage avec ses champs de colza, de céréales ou d'herbages, avec ses bois et ses villages traversés dans la plus grande intimité.
A mi-parcours, nous sommes passés par une portion de piste cyclable aménagée et où un parcours d'initiation à l'astronomie avait été installé.
Dans un virage, il y avait le soleil (boule de pierre de x cm de diamètre, sachant qu'il était représenté à l'échelle 1cm=20000km, faites le calcul) et progressivement au fil du parcours nous sommes passés devant des stèles où étaient représentées les planètes du système solaire, les stèles étant elles aussi distantes du soleil avec la même échelle (ça va vous en faire des calculs pour savoir à combien de km j'ai trouvé Neptune, après être passé successivement devant Mercure, Vénus, la Terre (et sa Lune), Mars, Jupiter (plus grosse boule de toutes celles représentant les planètes, bien sûr), Saturne avec ses anneaux, Uranus et donc Neptune. Pluton n'y figure plus depuis qu'on l'a retirée des planètes du système solaire, mais elle fut citée.
Cela m'a occupé un bon moment ainsi que l'heure qui a suivi car j'étais en train de penser à quel genre de CR j'allais bien pouvoir écrire le soir.
Bon, bonne nouvelle, si le cerveau fonctionne encore comme ça, c'est que je ne suis pas encore trop usé par les plus de 1700km parcourus depuis Bari.
J'aurais même pu vous proposer un autre problème, toujours concernant les planètes : si l'on considère la distance Bari – Cap Nord comme étant celle qui sépare le Soleil de Neptune, lors de quelles étapes avons-nous rencontré Mercure, Vénus, La Terre, etc...
Pas marrant le Fab quand il s'y met. En tout cas, ça distrait et ça fait passer le temps plus vite, même si les scientifiques me diraient le contraire avec la théorie de la relativité ou une autre.
Fin du cours de maths-sciences, et revenons à la fin de course.
Et bien, j'avais des jambes, et une tête qui m'a conseillé de ne pas jouer à faire l'idiot et de rester concentré sur la fin de l'étape sans changer de tempo.
Je termine frais, 20ème derrière la petite japonnaise Takako qui est la seule que je n'ai pas rattrapée suite à mon arrêt technique du matin.
Voilà, tout va bien ce soir, j'ai mis de la glace sur mon pied droit qui semble aller mieux et qui ne m'a gêné que lors des grosses descentes à fort pourcentage.
A bientôt pour un autre CR, et peut-être aussi pour un autre petit exercice de Maths.
"Oh ! Non, pitié Fab !!", ai-je cru entendre, ah ! Bon, alors plus de maths.
Biz à tous.
Fab****
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Bonsoir Pascale, Bonsoir Emmanuel
Je joins ce soir le CR habituel ainsi que les réponses aux questions posées sur le forum.
Emmanuel, si je n'arrive pas à répondre sur le forum ce soir, peux-tu faire un copier-coller de mes réponses ?
Je vais bien et vous dis à+Fab****Mercredi 13 mai, 25ème étape, Weissenbach – Queck, 71,5km.
Encore une longue étape de passée, une belle étape pour les deux premiers tiers avec un paysage de montagnes ressemblant au Massif Central, en un peu moins haut, mais avec des côtes entre 10 et 17%, et les descentes qui vont avec. Paysage agricole, verdoyant, avec aussi des champs de colza parmi les cultures de céréales et les herbages.
Quelques forêts aussi qui ont donné une petite note sympathique au parcours.
Les villages traversés sont devenus au fil des kilomètres assez typiques, certaines maisons ressemblant à celles qu'on peut voir en Alsace.
Une grande agglomération (Fulda) avec ses maisons à flanc de coteau et sa rivière nous a rappelé que l'Allemagne ce n'était pas que de la campagne. Nous y avons rejoint une piste cyclable qui allait nous mener presque jusqu'à l'arrivée.
Ma course fut sympa, je suis parti prudemment avec une douleur sur le dessus du pied au niveau du gros orteil, mais quand arrivèrent les premières montées (à 10%) j'ai trouvé mon rythme et je me suis "détaché" du groupe avec qui je suis d'habitude. Les descentes au début étaient appréhendées de manière prudente afin de ne pas me blesser et comme je ressentais une légère douleur au pied, il n'y avait pas à forcer.
La succession pendant plus de 30km de côtes et de descentes n'était pas pour me déplaire et je continuais comme ça mon petit bonhomme de chemin, sans avoir à utiliser quelque accessoire pour me distraire. Aujourd'hui, je n'ai pas trouvé le temps long, sauf vers la fin, les 20 derniers km, mais je me suis forcé à ne pas utiliser mon MP3. Je le garde pour demain, sur la petite étape (64,4km).
Tout va bien, je soigne mon dessus de pied et je suis content car j'ai réussi à m'allonger une heure, à faire sécher mon linge et à préparer mon matériel pour demain.
J'ai aussi pu répondre aux questions posées par les gars du forum concernant certains petits détails de la course.
à+Fab****
Bérurier a dit :
Salut Fab****
Content de voir que le moral est revenu après la difficile arrivée d'hier ...
Je ne pense pas être le seul à me poser cette question : Comment faites-vous pour récupérer ???
Y a-t-il des techniques (pendant et après l'étape) qui permettent de recharger les accus, tant mentalement que physiquement ?La récupération se fait avant la fin d'étape (pour moi et surtout en ce qui concerne les étapes après la première semaine) quand je ne recherche plus systématiquement le chrono et que je commence à ralentir et à gérer. Elle se poursuit dès qu'on arrive où il faut vite trouver un coin pour s'installer, aller prendre sa douche et laver son linge. Ajoutons à cela qu'il faut trouver aussi un endroit pour étendre le linge. Après cette première phase, il faut manger, car les étapes se terminent pour moi en début d'après-midi si ce n'est à midi. Une fois tout ce rituel effectué, alors on peut s'allonger et essayer de dormir, ce qui n'est pas évident après une étape où nerveusement on a pu donner.
Mentalement, il faut soit s'isoler et écouter de la musique par exemple, ou se connecter pour garder un lien avec les personnes proches, ou alors on peut se regrouper comme on l'a souvent fait avec les copains du team France (appellation non officielle, mais il y a une grande solidarité entre nous les français)
Y a-t-il eu une préparation en amont afin de gérer ces états de fatigue en plus de ton expérience de quatre Transe Gaule ?Non, à ce niveau je n'ai rien fait sinon de participer à des courses où je devais puiser dans mes ressources mentales (24h par exemple, et même marathon ou sortie longue de plusieurs heures).
Bourgui a dit :
Puisqu'il faut te stimuler intellectuellement
Est-ce que le soir lorsque tu regardes le classement général, tu te dis "Ah ceux-là, celles-ci je pourrai bien aller leur chatouiller les mollets d'ici un millier de kilomètres" ?Oui, je reconnais que le jeu du classement me fait penser au fait que je peux rattraper certains coureurs, mais je n'iari pas jusqu'à risquer ma santé à aller chercher quelqu'un qui est 5' devant pour le passer au général. Si je dois gagner des places, ou en perdre, ça se fera à long terme.
Où est-ce que tu en es au niveau poids ?J'ai devancé ta question dans un post. J'ai perdu entre 3,5 et 4,5kg selon l'heure de la pesée.
Tu dors bien, sans te réveiller durant la nuit ?Pas toujours, il m'arrive d'être en sueur et de devoir me sécher pendant la nuit. J'ai aussi parfois des insomnies dues à la fatigue et aux positions qui sont douloureuses parfois (ma pubalgie qui me titille quand je dors sur le dos par exemple et l'impossibilité de dormir sur le ventre car ça étire les tendons du dessus des pieds). L'envie d'aller aux toilettes m'a parfois réveillé.
Est-ce que tu rêves (durant ton sommeil) de ta course ?Oui, ça arrive et souvent des détails des étapes passées reviennent. Ou alors c'est du rêve un peu farfelu entre cauchemar et situation impossible.
Les allemandes sont-elles aussi belles que les italiennes ?Entre les Italiennes du bord de mer et les Allemandes de la campagne, ce n'est pas le même style.
On n'a pas trop le temps de regarder les filles, surtout qu'il n'y en a pas beaucoup sur le bord des routes à nous regarder passer.
Gourdoda a dit :
Perso c'est plutot le hors course qui m'interroge ...
1) Pendant la TG 2007 Martin Wagen avait raconté que l'organisation etait plutot aleatoire, avec de memoire des passages pour les coureurs sur une portion d'autoroute (enfin c'est pas de memoire c'est sûr que c'est ce qu'il a dit, j'avais alluciné). Là je rescent un peu la meme chose, du hazard dans l'organisation que l'on ne retrouve pas sur la TG. Est ce qu'Ingo serait moins rigoureux que JB ou bien est ce que ce n'est pas le meme etat d'esprit ?Je dois avouer que je suis très déçu par l'organisation en général. Bon, les fatigues physique et nerveuse doivent amplifier mes impressions, mais entre la devise de départ " le coureur n'aura qu'à courir, manger et dormir" et la réalité, c'est plutôt du chacun pour soi. Qui arrive en premier se sert et tant pis si les autres n'ont plus rien. Ceci est valable pour la bouffe, mais aussi pour les places dans les salles. Heureusement pour moi, j'arrive relativement dans des temps qui me permettent de me placer, et avec les autres français on se débrouille pour placer les matelas des copains avant le reste de la troupe. Les allemands, accompagnateurs entre autres, se sont déjà octroyés les meilleures places. Sur la Transe Gaule, on ne voit (on ne voyait devrais-je plutôt dire, car l'an dernier ça a été limite) jamais ça. Aux repas, les bénévoles servaient les coureurs et tout le monde avait à manger. Ici, chacun se sert et si tous les premiers en prennent beaucoup, les derniers se retrouveront avec deux patates et un bout de viande.
Pour le traçage, le fléchage n'est pas au top, il faut vraiment toujours être attentif, même si on a un road-book, car il peut y avoir des changements à tout moment. De plus, il faut arriver sur les flèches pour savoir si on tourne à droite ou à gauche. Aux carrefours dangereux, ça craint !
Pour le reste, je ne vais pas trop "casser" l'organisation, les gens sont sympas, ils communiquent, il y a une bonne ambiance.
Ingo ne fait pas dans la pitié, ceux qui ne reprennent pas la course au bout de quelques jours sont priés de rentrer chez eux car l'organisation ne veut pas (et ne peut pas) trimballer tous ceux qui ont abandonné.
2) Il aime que les coureurs (euses) souffrent parrait il, est ce pour ça qu'il vous fait courir sur les grands axes plutot que de la ptite route de campagne, mais quand est il de la securité ???Depuis l'Allemagne, et même depuis la fin de l'Italie aux pieds des Alpes, le parcours emprunte souvent des pistes cyclables dont les trois pays traversés possèdent un bon réseau.
Par obligation et pour éviter de trop longs détours, nous sommes obligés de transiter par des axes à grande circulation. De plus, même à la campagne, on court des risques car les automobilistes se croient seuls et foncent, mais quand ils ont aperçu déjà quelques coureurs, en général ils ralentissent et anticipent. Mais il reste quand même des endroits dangereux, comme sur la TG d'ailleurs.
3) Est ce qu'il se forme des clans et des tensions entre les coureurs ou est ce que ça reste du meme style que la TG ou DL ? ou bien est ce que ça ressemble à la derniere TE ou autre traversée mouvementée (Australie me semble t il ... ) ?Il y a des groupes plus ou moins fermés, des clans ? Peut-être pas même si certains s'enferment dans leur camping-car et n'apparaissent qu'aux repas. Avec le groupe de Français, on forme peut-être un petit clan, comme pour s'auto-défendre contre différentes barrières : langues, coutumes, habitudes alimentaires (par exemple, il n'y jamais ou très rarement à boire à table; si l''on veut boire, il faut payer sa boisson, même l'eau !!!! Il n'y a pas de pain à table le soir, il n'y a pas de repas gratuit prévu le midi... Donc avec Nicole, la femme de Gérard, on a fait une cagnotte et elle va nous acheter des provisions.
4) Plus je te lis et plus je revois les images que je m'etais faite de la grande course de Flanagan ... Quand tu dis qu'il (Ingo) ne pensait peut etre pas qu'il y aurait à ce stade tant de coureur on est en plein dedans ! (c'est toi qui affronte le cheval dans quelques chapitres ?Pour le cheval, j'en parle souvent quand je vois les drôles de trucs qui nous sont arrivés depuis Bari.
5) C'est quoi tes projets apres la TE ???Me reposer. A l'heure actuelle je suis encore "in", alors je peux mentalement me dire que je ferai la mini Mil'Kil ou un 24h ou une autre course, mais je sens qu'on rentre dans le dur et que plus on va avancer moins on aura la lucidité pour s'avancer dans des prévisions de futures courses. Allons déjà au bout de celle-ci et après ...
à+Fab****
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Lundi 11 mai 2009, 23ème étape: Schillingsfürst - Prosselsheim, 82,1km.
Ces trois étapes à plus de 80km ont laissé des traces. Des abandons, des arrivées répétées hors délais, des blessures qui ne veulent pas guérir, certains commencent à craquer moralement. Physiquement et mentalement, une grande partie des concurrents en a pris un coup, et j'avoue que j'en fais partie même si je ne connais pas encore les affres de la blessure.
Pourtant la journée avait relativement bien commencé : comme il avait plu toute la nuit, nous nous étions tous préparés à partir équipés de nos ponchos et on s'attendait tous à passer une difficile journée mais, comme par miracle, quelques minutes avant le départ la pluie a cessé.
J'ai remis le mode "musique" dès le départ afin de faire passer le temps plus vite et en effet les 40 premiers kilomètres se sont passés sans que j'aie à trouver le temps trop long. Par la suite, comme la pile de mon MP3 était morte, je n'ai pas souhaité la changer tout de suite, j'ai essayé de trouver autre chose. J'ai pensé à ma famille, à mon fils dont c'était l'anniversaire (19 ans) et cela m'a rappelé l'époque de mes début en course à pied. Je n'était encore qu'un débutant et n'avais pas encore couru mon premier marathon.
Je me trouvais bien positionné en raison d'une vitesse de course de l'ordre de 9km/h ce qui, avec les différents arrêts, me faisait passer au km48 en 5h30' puis au 60ème en moins de 7h.
Je comptais énormément sur la fin de course pour garder un rythme régulier et commencer à récupérer en vue des étapes suivantes, mais c'était sans compter sur des modifications de dernière minute proposées par Rainer Koch et mises en application sans qu'on en soit informés.
A Dettelbach, la ville d'où Rainer est originaire, nous avons eu droit à un ravitaillement surprise tenu par sa maman et auquel je ne me suis pas arrêté car trop proche du précédent et le suivant devait se situer à moins de 4km de là. Je préférais refaire le plein au dernier point de ravitaillement surtout qu'il est tenu par Uli, un pasteur, et qu'il y a de la bière qui aide à bien terminer les étapes.
Dans le village, on nous fit passer par des jolies petites ruelles pavées qui, dans un contexte de fatigue de fin d'étape de 80km, n'étaient pas les bienvenues car aussi fort pentues. Ensuite le parcours emprunta un chemin de terre collante et glissante qui ne permettait pas de courir. Normalement, on aurait dû passer par une route jusqu'à l'arrivée, mais là, de surprise en surprise, nous avons été contraints de courir tour à tour dans des chemins de terre, sur une voie cyclable sableuse, dans des chemins herbeux avec des virages à 90° voire en épingle à cheveux pour contourner les champs ou éviter les cours d'eau. La galère ! Cette fin d'étape était de surcroît fort risquée pour les articulations bien entamées : combien de fois ai-je failli me tordre les chevilles en courant dans des trous !
Quand je suis arrivé, j'avais le masque des mauvais jours, j'étais en colère que j'ai gardée pour moi et pour les arbres qui ont dû m'entendre exprimer mon courroux de manière assez virulente.
Une fin d'étape à oublier et à ne pas proposer à nouveau aux coureurs.
à+Fab****
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